Ce qui est le plus choquant, ce n’est finalement pas la rémunération elle-même, aussi élevée fût-elle. D’autres patrons touchent beaucoup plus sans que personne n’y trouve rien à redire.
Ce qui m’interpelle, c’est plutôt le mélange des genres permettant à un patron du privé toujours en poste (quoiqu’on en dise, on ne peut imaginer que son « influence » à Veolia cesse du jour au jour alors qu’il en reste membre du conseil d’administration) de devenir président de d’une entreprise publique ayant des intérêts communs, croisés, et incompatibles.
Un nouveau service public fortement menacé? A y regarder de près, ça y ressemble.
Et pourquoi n’est-on pas choqué lorsqu’un salarié cumule son emploi avec une fonction de délégué syndical dont les intérêts sont pourtant diamètralement opposés ?
Car il n’est pas difficile de comprendre que les syndicats n’ont en effet aucun intérêt à ce que les salariés améliorent leur sort dans l’entreprise, ce qui les priverait de leur fond de commerce.
Mais il est tellement plus facile de critiquer un grand patron que de nettoyer devant sa propre porte.