Mox populi

Aujourd’hui on peut, lorsqu’on est le Président de la République Française, visiter le Japon dévasté par un tremblement de terre suivi par un tsunami puis une catastrophe atomique, et en profiter pour vanter les bienfaits du nucléaire en espérant continuer à vendre notre savoir-faire français. On peut.
Ce n’est pas comme si on avait reçu le colonel Kadhafi en France en espérant lui vendre des Rafales et qu’on les lui envoyait ensuite pour le bombarder pour que le futur nouveau gouvernement libyen voit comme ils fonctionnent bien. Aucun rapport.

Merci à Fabien et Hervé pour l’idée de départ.

Roselyne part en croisade

« Le bateau tangue, détournons l’attention ».
Au tour de Roselyne Bachelot de s’immiscer dans le nouvel espace laissé par la sidération (si si, j’assume) du chef de l’Etat après les cantonales, et de partir en croisade, contre les clients de la prositution cette fois, en reprenant un discours déjà entendu de la bouche de Christine Boutin.
Le voilà, le problème qui mine notre société par ses fondements, le client de la prostitution.
On lui souhaite bon courage, à Roselyne Bachelot. Depuis plus de deux mille ans, personne n’a apporté le début d’une solution.

Des casques bleus à l’UMP

Après la défaite, l’UMP se déchire.
Jean-François Copé, chaud bouillant, a dégainé le premier contre François Fillon, accusé de ne pas « jouer collectif ». Nicolas Sarkozy compte les points et joue les intermédiaires dans son propre parti.
Honnêtement, pendant qu’on fait sérieusement la guerre en Libye, ça fait désordre.

Sondons

Imaginons.
Au printemps 2012, l’UMP a implosé dès le lendemain des cantonales, le PS se déchire encore après les primaires destinées à désigner le candidat aux présidentielles, les autres partis n’existent quasiment plus. Que se passe-t-il le soir du premier tour?
Je sais bien qu’avec des si on mettrait beaucoup de choses en bouteilles.
Finalement, les instituts de sondages sont de grands rêveurs.

Merci à Chloé d’avoir suscité l’idée.

Lendemain de scrutin, gueule de bois et Guronsan®

On peut appeler ça débâcle.
Après une non-campagne de cantonales aux relents de présidentielle, le parti de Nicolas Sarkozy se retrouve avec la gueule de bois, battu par son adversaire traditionnel le PS, et débordé sur sa droite extrême par un FN qui se renforce en utilisant les mêmes arguments. Attention danger.
Jusqu’à Isabelle Balkany, la marraine de Jean Sarkozy en politique, éliminée du conseil général des Hauts-de-Seine (et qui n’en revenait pas lors de la soirée électorale).
Tout un symbole.

Merci à Pascal et Pierre pour avoir fait se frotter deux idées, et à la Place Publique d’avoir diffusé le premier jet.

Sarko s’en va t’en guerre…

Si Nicolas Sarkozy entend redorer son blason à un an des présidentielles en se lançant en première ligne dans une guerre contre le régime libyen (qu’il soutenait encore il n’y a pas si longtemps), il faut admettre que les élections cantonales, où la droite traditionnelle est largement distancée par la gauche et désormais par la droite extrême, est également un piège pour la majorité présidentielle.
Claude Guéant parle de croisade à propos de la Libye. On peut constater qu’une fois de plus et sur tous les sujets les ministres parlent à tort et à travers en se mélangeant les pinceaux et les maroquins, que chacun tire à hue et à dia, et aussi la couverture à soi, que les clans n’hésitent plus à se montrer face à face au sein même du parti au pouvoir, que l’on use et abuse d’un vocabulaire religieux pour parler de n’importe quoi, et que les vaches ne sont pas bien gardées.
Le Président aurait-il perdu la main?
Au fait… où est passé la première dame? on ne l’entend plus depuis sa petite chansonnette. C’était il y a si longtemps…. à peine un mois!

Toujours un petit peu plus à l’est

Prêt à tout pour montrer son empathie et sa compassion envers le peuple japonais en détresse, Nicolas Sarkozy se propose (unilatéralement s’entend) de rendre rapidement une petite visite aux populations éprouvées par l’accumulation de catastrophes naturelles, industrielles, et peut-être bientôt politiques, dans le nord de l’archipel.
On en oublierait presque qu’une partie du combustible utilisé à Fukushima est français, vendu par Areva qui voit avec effroi une ombre noire peser sur ses ambitions pour le futur.
Merci à Christophe pour l’idée de départ.

Haro sur le nucléaire

Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que le discours sur « le nucléaire, garant de l’autonomie énergétique de la France, d’une électricité sûre, bon marché et peu polluante, sans effet sur la couche d’ozone » c’est définitivement mort et enterré, si je peux me permettre.
Mais il ne faudrait pas que le gouvernement profite que notre attention est focalisée sur l’événement nucléaire majeur en cours au Japon en ce moment pour passer en douce quelques décrets qui auraient fait hurler encore la semaine dernière.
Ou, pire encore, qu’il présente le gaz de schiste comme l’alternative et fasse autoriser son exploitation.
Restons vigilants.

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