Ci-joint

La campagne pour 2012 ressemble beaucoup à celle pour 2007 sur un point: l’usage par Nicolas Sarkozy de la sécurité.
Elle est partout: en images, en mots, en courbes, et surtout en chiffres.
Et comme, pour se faire réélire, il appuie bien appuyer sur le bouton de la fermeté, ces chiffres doivent bien se voir. On donne donc l’ordre d’arrêter à tire-larigot là où cela fait grimper les chiffres: le petit fumeur de joint, celui qui en grille un petit discrètement en pleine rue, qui n’en a pas plein les fouilles (parce qu’en ce cas il se cacherait) et qui ne trafique pas (parce que là, en général, il est armé et sur ses gardes).
Résultat: une proposition de loi pour sanctionner dès la première consommation ce dangereux délinquant. Non, pas récidiviste, puisque c’est la première fois. Mais qui rapporte gros, en amende, en peine de prison visible, et en chiffre.
Ou, mieux, avant la première consommation, dès qu’il y songe.

Un petit air de campagne

Après un incroyable criterium international, destiné à juguler si cela était possible la crise des dettes souveraines dans le monde et en Europe, Nicolas Sarkozy se retrouve aujourd’hui à parcourir les provinces françaises, avec comme de bien entendu les ministres ad hoc.
Officiellement pour faire de la pédagogie, en réalité plutôt en campagne électorale qui ne dit pas son nom, avec l’argent de l’Etat.
Ah, on me souffle dans l’oreillette que ce n’est vraiment pas un déplacement électoral destiné à faire voter UMP le paysan gersois? Au temps pour moi, c’est tout de même drôlement bien imité.

MàJ 30 novembre: 90 000 euros tout de même, le déplacement.

Le Jean Lam des twittos

Sans vouloir faire compétition avec le Kremlin des Blogs, qui nous sert ici de maître-étalon, joli succès pour ce twittapero (ou twapero, selon certains) nancéien au mythique Jean Lam, pour finir à une belle quatorzaine au final, en plusieurs vagues. Conversation animée sur des sujets variés, et surtout le plaisir de se voir et de se revoir irl et pour certains de faire connaissance.
Rien de tel finalement que de se rencontrer en vrai! Nos conversations twittesques n’en auront ensuite que plus de saveur.
Les présents, dans le désordre: @MarieChabrol, @rpierronnet, @__Yusaku, @brunomartin54, @nbirckel (alias aussi @coworkingnancy), @aperrin_afneg, @undessinparjour, @Lenoo54 et @MaximePisano, partis tôt ensemble, réunions simultanées obligent, @celinextenso et son accompagnatrice, trop rares, @rtlgrandest, et les retardataires, @lesolleuz_a, @paulaubriat et @daniele_noel, tous trois pris par le temps.
A noter pour la petite histoire que oui, je rassure son fan club, Sam a bien eu le temps de prendre un dessert avant de partir en reportage au fin fond de la Meurthe-et-Moselle et, rapide comme l’éclair, de revenir avant 17 heures pour suivre à Nancy le procès d’un gynécologue violeur.

En bon père de famille

L’un des petits moments désagréables de la vie de couple, c’est, en fin de mois, quand l’un conjoint demande à l’autre s’il lui reste de la monnaie pour prendre la baguette pour midi, et que l’autre s’aperçoit qu’il ne lui reste en fait que de quoi prendre un café à la machine à dix heures. Cruel dilemme.
Cet instant-là, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel s’apprêtent à le vivre à Strasbourg lorsqu’il s’agit de chercher tous les moyens de sortir de la crise, y compris en ayant l’oeil (rivé) sur le budget de l’autre. Quant aux quinze autres, Mario Monti en tête, ils jouent les mioches en mal d’argent de poche.

Merci à Jacques pour l’idée de départ.

Pas de pitié pour les décroissants

Alors que sa prédécessrice Christine Lagarde se pavanait en tête de ce classement depuis deux ans, François Baroin est à la peine au palmarès des ministres des Finances européens que sort ces jours-ci le Financial Times. Il est victime sans aucun doute de la politique de rigueur décidée à l’Elysée. Certains n’hésitent même pas à le comparer à Raymond Domenech. C’est dire!

Ailleurs si j’y suis

Aujourd’hui, c’est le congrès annuel des maires de France.
Le Président ne peut nourrir aucun doute sur le fait qu’il aura ses cinq-cents signatures de maires à l’instant même où il sera officiellement candidat à sa propre réélection. Il souhaite ne pas rendre trop visible le fait que la réforme territoriale a asséché (et encore plus dans l’avenir) les ressources des communes, surtout les plus petites, donc les plus nombreuses. Il n’aimerait pas se trouver confronté à une bronca, même s’il n’est pas certain qu’elle se produirait. Il va donc se faire voir ailleurs.
Ailleurs, aujourd’hui, c’est le SNES à Toulouse ce matin. Rien à dire. Le lieu est prestigieux et la France vend son savoir-faire. Autant y faire une opportune petite promenade en avion.
C’est aussi ces jours-ci à Paris une conférence du Boao sur la crise et les relations entre la France et l’Asie. Nicolas Sarkozy prononcera cet après-midi à l’Elysée devant les participants le discours d’ouverture. Organisée par Jean-Pierre Raffarin (que l’on recommence à entendre décidément beaucoup en ce début de campagne qui ne veut pas dire son nom), cette conférence sert-elle à autre chose qu’à aller chercher, à défaut de relance, de l’argent frais avec les dents?

Campagne radioactive

Le ton monte dans la campagne autour du nucléaire.
Pendant que Socialistes et Verts s’affrontent (au point qu’Eva Joly, candidate EELV, décide de prendre quelques jours de recul), les hommes du Président entrent dans la brèche pour défendre la filière industrielle (et non le nucléaire lui-même).
On peut retourner le mot de Lénine: pour le futur candidat Sarkozy, la gauche, ce sont les Soviets, moins l’électricité.

Du Mox dans la campagne

Plutôt que de s’écharper sur la sortie du nucléaire ou le Mox, Verts et Socialistes (ou plutôt, les Socialistes seuls, de leur plein chef, après que le député de la Hague Bernard Cazeneuve ait eu un contact avec Areva) les ont supprimés de leur accord. François Hollande ne parle plus aujourd’hui que de diminuer à l’horizon 2025, dans une optique que l’on peut qualifier d’ « industrielle ».
Le Mox, on en avait déjà entendu parler en début d’année. Celui qui avait traité la question de la manière la plus industrielle possible, c’est bien le chef de l’Etat. Il avait tout de même réussi l’exploit de vendre du Mox aux Japonais (ou au moins tenté), fin mars. Juste après la catastrophe de Fukushima.
Jean-François Copé affirme qu’on reparlera du nucléaire dans la campagne. Il sera peut-être bon alors de le rappeler.

MàJ 17 novembre: Bernard Cazeneuve est aussi l’un des porte-parole de la campagne de François Hollande.