Passer pour un Président sérieux ne marche plus à le faire remonter dans les sondages.
Une heure d’omni-présence sur tous les écrans (sauf le mien, j’ai tout éteint et j’ai passé la soirée dans la vraie vie, avec des vrais gens), pour quelques annonces à l’emporte-pièces.
Du courage, comme il dit? Pas du tout.
Désormais, la panique de Nicolas Sarkozy, qui n’est toujours pas candidat, est palpable. Les annonces de fin janvier, à moins de trois mois du scrutin, sont du jamais vu en période électorale: hausses de la TVA et de la CSG (c’est-à-dire d’impôt, de taxe, de charges, quoi qu’il en dise) notamment, quitte à fâcher tout rouge l’électeur potentiel et enfoncer un peu plus les populations les plus en difficulté, et des mesurettes en faveur de l’emploi et du logement bien insuffisantes au regard des besoins. Il va tout de même devoir changer de stratégie, s’il veut conserver un tout petit peu de crédibilité, à défaut de crédit. Bref, des mesures que l’on prend aussi ordinairement plutôt en début de mandat.
Surtout que dès le lendemain François Fillon révise à la baisse la déjà faible prévision de croissance pour 2012.
Il y a des jours où rien ne marche.
A moins que ce ne soient une fois encore que des paroles en l’air, histoire de pouvoir dire en mars ou avril, si jamais il est candidat, « si vous votez pour moi, j’annule tout » ?
Merci à Christophe et Ben pour l’idée de départ.
MàJ 22h: désintox décortiquée dans Libé.