Pas de cerise sur le gâteau

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont d’accord sur le fond, l’application de la taxe Tobin. Mais ce sont les échéances et les moyens qui divergent.
Le Président français la veut avant mars, tout seul s’il le faut. Comme s’il y avait une échéance quelconque dans les mois à venir qui le force à cette marche accélérée. Il pense sans doute aussi que « la République exemplaire » signifie qu’il doit montrer l’exemple pour tout.
La Chancelière allemande n’est pas contre dans l’absolu, mais constitutionnellement elle doit en référer à son Parlement avant même de s’engager. Elle voit aussi les aboutissants à moyen et long termes, comme le risque d’évasion des capitaux (et notamment vers la City de Londres) que cela représente. Elle demande donc du temps, et l’application à tous les pays d’Europe, y compris hors zone euro.
Elle a sans doute raison, et il faudrait profiter de ce laps (que le chef de l’Etat français n’a pas) pour demander aux Suédois pourquoi ils ont abandonné cette taxe qu’ils avaient adoptée pour quelques années au milieu des années 90.