Secret Défense

A propos d’Edith Bouvier, dont la situation est toujours incertaine, le mot de Nicolas Sarkozy annonçant par erreur sa sortie de Syrie est un mensonge (si c’est le Président qui parlait), ou une manipulation (s’il s’agissait du candidat).
Je ne sais lequel est le pire.
Mais le pire, c’est qu’au moins un ministre avait la bonne information, et que le candidat ou le Président a préféré citer en référence une dépêche d’agence erronée.
Merci à Fabien pour l’idée de départ.

De notre correspondant à Bordeaux

Pourquoi, au petit matin, à propos du rapatriement de la journaliste Edith Bouvier, du Figaro, grièvement blessée à Homs, entend-on le ministre des Armées et non celui des Affaires Etrangères? Ce n’est pas, comme on pourrait le croire, parce que la Syrie est devenue un nouveau terrain d’opérations pour nos militaires, mais sans doute plutôt parce qu’Alain Juppé, retenu comme d’ordinaire en sa mairie à Bordeaux par la gestion des affaires courantes de sa ville, ne peut s’occuper du particulier et de l’étranger à Paris.
Je dis ça, je dis rien.

Retour aux vraies valeurs

Pour ceux à qui restaient quelques doutes, les saillies récentes de Claude Guéant et d’Henri Guaino ne sont pas là par hasard, pas plus que le repiquage de la France forte, slogan revenu de la Deuxième guerre mondiale.
Trop de coïncidences. Pour être franc, ça pue.

On recycle

Nicolas Sarkozy, désormais en campagne, recycle les discours, les thèmes, les ficelles et les équipes de 2007.
Après le retour d’Emmanuelle Mignon il y a quelques jours, voici celui de Rachida Dati, présente au meeting de Lille, et qui s’affiche aux côté du candidat-Président dans le TGV qui les emmène dans le Nord.
Note pour le CSA pour le décompte des temps de parole, deux moyens mnémotechniques pour savoir si on a affaire au candidat ou au Président:
1/ S’il porte chemise et cravate il est le Président; en pull à col roulé il est le candidat.
2/ S’il circule en A380 et hélicoptère il est le Président; s’il est en TGV il est le candidat.
Fastoche.

Un mardi matin tôt à Rungis

Au fait, elle y était, la première dame, ce matin, à Rungis?

Compte certifié

La déclaration de campagne de Nicolas Sarkozy, candidat-Président, a été pour lui l’occasion de lancer avec sa pétulance habituelle un compte Twitter à son nom. Bon, ce n’est généralement pas lui, mais plutôt ses jeunes conseillers et communicants qui twittent à sa place (ses messages perso sont signés d’un NS qui signifie… je vous laisse deviner). Le compte est certifié, ce qui veut dire que la maison Twitter nous garantit que le compte est bien celui de Nicolas Sarkozy.
Or, cette certification ne s’obtient pas comme ça. Il faut montrer patte blanche. Après une opération de censure de comptes plagiaires ou même seulement moqueurs, on peut maintenant voir au grand jour les liens qui lient l’Elysée aux responsables du site. Parce qu’une certification en un jour, c’est du jamais vu.
Mais, au fait, qui est certifié? Le Président, ou le candidat?

Merci à Fabien pour l’idée du dessin.

Du passé, faisons table rase…

Je n’ai pas écouté le discours de Marseille de Nicolas Sarkozy, candidat-Président, mais je l’ai suivi de loin sur Twitter. Pas d’annonce fracassante (si, quand même une, la baisse du nombre de parlementaires), mais plutôt la volonté de faire table rase des cinq dernières années (question à dix euros: qui est le Président sortant?), et le désir de se présenter comme « le candidat du peuple » face aux nantis.
Sans rire?
La prochaine fois, c’est L’Internationale à la place de la Marseillaise?
Non, finalement, pas L’Internationale, il ne veut pas parler de politique étrangère.

Merci à Fabien, Jean-Daniel et Christophe pour l’idée de départ, et merci à Catherine pour le live-twit du discours.

Les corbeaux et le renard

On nous promettait pour le lancement de campagne du candidat-président un lieu hautement symbolique.
Il l’est. Une fromagerie à Annecy.
Le message est clair. S’il est réélu, Nicolas Sarkozy a l’intention de nous reblocher.
Cette leçon vaut bien un fromage… ou pas!