Les élections sont amères en Italie.
Le Président du Conseil sortant, Mario Monti, au pouvoir depuis quinze mois à peine, paie au prix fort sa politique d’austérité et pro-européenne. Professeur d’économie, technicien, et au fond assez piètre politique, il n’a pas su être convaincant en campagne. Il faut dire que les résultats n’étaient pas à la hauteur des efforts demandés.
Pier Luigi Bersani, centre gauche, arrivé en tête, peut pleurer sur sa faible avance en voix: privé de majorité au Sénat il ne pourra gouverner, à moins de faire alliance avec l’un de ses adversaires. L’homme normal, comme l’appellent certains journalistes, aura beaucoup de mal à monter une coalition. Les négociations dureront des semaines, des mois.
Finalement, les deux gagnants sont les deux trublions, Silvio Berlusconi, qui fait un retour que l’on imaginait mal il y a quinze mois, et surtout Beppe Grillo, comique anti-berlusconien et populiste qui s’est ensuite surtout révélé anti-tout.
Revotera-t-on en Italie?
Possible.
Mais en Italie rien ne se passe jamais comme ailleurs.