Changement de leader

Surprise, la fortune professionnelle de Bernard Arnault, ancien numéro un, est désormais dépassée par celle de Liliane Bettencourt.

Vanitas vanitatum

La Parisien souligne l’aspect souvent anecdotique du contenu de l’audition de Nicolas Sarkozy en tant que témoin assisté par les juges bordelais Jean-Michel Gentil, Valérie Noël et Cécile Ramonatxo en mars dernier dans le cadre de l’affaire Bettencourt. Il est probable tout de même que sa teneur effraie certains proches de l’affaire, comme Renaud Donnedieu de Vabres, mouillé par l’ancien président qui est aujourd’hui en passe de devenir l’oncle Paul de l’UMP.
Le texte intégral de cette audition est la tout première révélation livrée par Vanity Fair édition française, sorti hier en kiosque et sur Internet.

Petit vélo

Nicolas Sarkozy a passé la journée (douze heures tout de même) chez le juge Gentil dans le cadre de l’enquête Bettencourt, sur la façon dont la fortune de la milliardaire aurait pu en partie financer sa campagne électorale de la présidentielle 2007.
De la triche, donc.
Il en est ressorti en témoin assisté, non mis en examen, ce qui n’obère pas la possibilité qu’il le soit un jour, et donc qu’il soit condamné.
Que se passera-t-il en ce cas?
Le retirera-t-on des tablettes de la Présidence de la République française, comme Lance Armstrong l’a été de celles du Tour de France après qu’il ait été convaincu de dopage?

Bilan de 2010 (10): affaires L’Oréal

Depuis qu’Eric Woerth n’est plus ministre, c’est comme s’il n’y avait plus d’affaires L’Oréal. Mais si, rappelez-vous, une très riche et très vieille dame coquette et qui veut payer le moins possible d’impôts, ses mignons très intéressés, un photographe dandy et voyou, ses administrateurs de fortune cupides, son île pour Robinsons milliardaires aux Seychelles, sa fille pas si déshéritée, son ancien avocat aujourd’hui Président de la République, ses ministres chouchous, une entreprise phare de la renommée de la mode et du luxe français, un parti politique à financer… Vous croyez qu’on en entendra parler à nouveau?

C’est pas moi

Surréaliste, cette conférence de presse où Eric Woerth se défend contre toutes les attaques portées contre lui à propos de l’affaire Bettencourt en avouant ou en faisant croire que, en tant que ministre du Budget, il n’est au courant de rien de ce qui se passe dans son ministère, et en particulier pas de ce qui concerne la situation fiscale de la deuxième plus grosse fortune de France.

Surréaliste aussi cette attaque juste au moment où se discute l’une des réformes les plus importantes de ce quinquennat, celle des retraites. Orchestrée? Sans aucun doute. La simultanéité est louche. Ah, si, il y a bien le procès de François-Marie Banier, le photographe qui a reçu des sommes astronomiques de la vieille dame, qui débute cette semaine.
D’autant que, quoi qu’on pense de la réforme des retraites, il y a bien trente ans qu’on sait qu’elle est inévitable.

A votre bon coeur

Les petites misères à quelques milliards des plus grosses fortunes de France comptent visiblement plus pour le Président de la République et le ministre du Budget que le niveau de vie de millions de Français moins aisés.
A quand un Bettencourthon (ou une tranche du loto) pour venir en aide à une pauvre milliardaire très âgée et délestée de ses sous avec l’aide d’un ministre et de l’épouse d’un autre ? Il faut bien assurer sa retraite et ses vieux jours.
En attendant que la lumière soit faite sur cette ténébreuse affaire, c’est le maître d’hôtel qui est au violon.