Transhumanités

Blocage de trains à l’accès du tunnel sous la Manche, près de Calais, en France, après que des réfugiés ont envahi les voies pour tenter de passer via le train en Angleterre; après le blocage des trains entre Budapest et l’Autriche et l’Allemagne, et, auparavant, le blocage de la gare de Budapest par l’afflux de réfugiés passés par les Balkans; auparavant encore, le passage des frontières barbelées entre Hongrie et Serbie par ces mêmes réfugiés avait été forcé, notamment aux points faibles que sont les voies de chemin de fer; auparavant encore, le dangereux passage par la mer de Turquie et d’Afrique du Nord vers l’Europe, l’Italie et la Grèce en ligne de mire, la périlleuse route vers le nord.
L’asymétrie est grande entre les Européens, qui revendiquent à juste titre le droit à voyager comme ils l’entendent, et ceux qui fuient guerres, exactions, misère chez eux, et ne font finalement qu’exercer le même droit à circuler (et aussi à s’installer quelque part, et à travailler), et auxquels on ne propose ni solutions ni avenir, et des réponses largement inappropriées.

Mer mortelle

Les arrivées de migrants et les naufrages se succèdent en Méditerranée avec le retour des beaux jours. L’essentiel se concentre en Italie, le pays le plus proche des côtes libyennes d’où partent la majorité des bateaux. Mais l’Europe tarde comme souvent à réagir, et les budgets alloués sont dérisoires.
Parmi ces migrants, beaucoup ont quitté leurs pays victimes de la guerre ou de la misère; d’autres sont des réfugiés climatiques.

Naufrages en série

Les chiffres et les tragédies sont effroyables, entre les côtes libyennes, d’un côté de la Méditerranée, et l’Italie et Malte de l’autre. L’Europe, trop passive, tarde à réagir.

Union pour…?

On le sent d’emblée, Alain Juppé est revenu aux affaires avec de grandes ambitions.
Pour lui-même, mais pas seulement.
Mais est-ce bien le moment d’annoncer la relance de l’Union Pour la Méditerranée alors même que des révolutions secouent plusieurs pays, dont certains des piliers sur lesquels comptait s’appuyer la France? L’UPM, priorité de Juppé? A moins qu’il ne s’agisse d’un nouveau lapsus de ministre… ou d’ancien président de parti?