C’est la crise. Comme on ne parviendra pas à diminuer les déficits, il faudra bien augmenter les impôts et diminuer les niches fiscales qui diminuent, elles, les rentrées d’argent dans les caisses de l’Etat.
Cela ne vous dit rien?
En réalité, ce dialogue, adapté à la langue du XXIe siècle, est à peu de choses près ce qu’échangèrent Louis XIV et son intendant Vauban lorsque celui-ci tenta, dans la Dîme royale, de lui faire comprendre que la réforme de l’impôt était nécessaire, et en particulier que les plus riches devaient payer des impôts comme les pauvres, alors que la France se trouvait confrontée à une crise financière sans précédent provoquée par de mauvaises récoltes dues au mauvais temps, les guerres du Roi et l’introduction de biens manufacturés bon marché venus du commerce avec l’Inde qui provoqua une défaillance de l’industrie française naissante.
Que croyez-vous qu’il arriva?
Disgrâce, exil, punition de l’intendant, tandis que la dette de l’Etat continuait à se creuser.
N’y voyez aucune prédiction, on n’est plus en 1707!
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Dîme royale
In dessin on 11 août 2011 at 16:29Plus de pain (mais des jeux du cirque)
In dessin on 24 juin 2011 at 17:00
Entendre Nicolas Sarkozy protester avec énergie parce que l’Europe souhaite diminuer de 80% les fonds alloués au programme d’aide alimentaire pour les plus démunis peut paraître étonnant alors qu’on l’accuse beaucoup de déshabiller les plus faibles pour habiller les plus riches. Est-ce parce que l’Etat français se désengage de toute prise en charge afin de faire des économies elles aussi drastiques?
Pour mémoire, ces fonds, qui remplaçaient depuis vingt ans les dons en natures provenant des stocks excédentaires de produits agricoles, programme mis en place en 1986 au cours d’un hiver particulièrement froid, sont menacés par l’Allemagne qui les accuse de provoquer une distorsion de la PAC en raison de ce changement d’objet. L’Allemagne et la Suède, à l’initiative de la plainte qui a conduit à cette décision, sont depuis 1986 hostiles à toute aide en argent provenant de l’Europe, et avaient dénoncé depuis plus longtemps encore la politique européenne des stocks excédentaires… lorsqu’il y avait encore des excédents.