Point Pinochio

Point Pinocchio allègrement atteint hier mercredi par Nicolas Sarkozy lorsqu’il affirme, au micro de Gilles Bouleau sur TF1, qu’on ne lui a jamais reproché d’avoir menti.
Sérieusement.

Le nez dedans

L’affaire Bygmalion est bien partie pour éclabousser largement l’UMP, son président, le Président qu’elle a soutenu, ses cadres et ses dirigeants en général, et jusqu’à leur entourage au sens large. Jean-François Copé, qui persiste à dire qu’il n’y est pour rien, qu’il n’était au courant de rien, qu’il n’a rien vu, mais qu’il l’a fait pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy, est en train d’exploser à un tel niveau stratosphérique son compte de points Pinocchio qu’il va finir par le transpercer .
Et Nicolas Sarkozy, déjà mouillé par ailleurs, s’il veut garder un peu de crédit, doit impérativement prendre ses distances pour éviter à tout prix de se retrouver arrosé et, le cas échéant, se remettre une nouvelle fois en selle.

Assises du journalisme #2.3

Mercredi 6, après-midi: fact checking

Unité de mesure

Qui va fact checker l’info du jour à Metz?

Les gens ne mentent pas assez?

Et sur IPhone?

Et bientôt le fact checking en direct à la télé?

Combien ça coûte?

Les débuts du fact checking

Une question de Gilles Bruno

Points Pinocchio

Le parjure n’existant pas en loi française, certains en concluent hâtivement qu’on peut dire tout et n’importe quoi à l’Assemblée.
Des députés proposent donc de sanctionner le mensonge en ces lieux (et ailleurs).
Ca en ferait, du travail pour les Tribunaux.

MàJ 14:45: Fabien me rappelle opportunément ceci.

Gueule de bois

Le débat est passé; le candidat-président qui espérait hier soir encore inverser la tendance avant le second tour est donné perdant de la confrontation télévisée par la plupart des observateurs.
Légère gueule de bois ce matin, ou carrément coup de massue?
Et d’ailleurs, y croit-il encore?
Mystère.
Sur fond de radicalisation du discours, ça commence à sentir les vacances prolongées pour la petite famille Sarkozy, et cette fois je doute que le yacht de Vincent Bolloré soit aussi disponible qu’il y a cinq ans.

Note pour le Nouvel Observateur: voilà ce qu’est le « point Pinocchio« .

L’important, c’est l’atterrissage

Forcé de reconnaître, du bout des lèvres, qu’il n’a effectivement pas mis les pieds à Fukushima (c’est Eric Besson qui est allé se prendre les risques et les doses de radiations), le candidat-président accumule les points Pinocchio. Et ce, depuis le début de son mandat et même avant.
Par contre, ce qu’il risque bien dès le 22 avril ou le 6 mai, c’est l’atterrissage brutal façon fusée nord-coréenne.
Attention, pour son successeur, il y a un risque d’ogives nucléaires non désarmées et à retardement…

Merci à Didier Porte d’avoir torpillé mon idée de départ, me forçant à chercher autre chose.

Parole de Président

De sources concordantes (je n’ai pas regardé, craignant d’être gagnée par l’ennui et la propagande propagande), l’émission de TF1 où se produisait le Président a été très décevante.
Mise en scène vieillotte (on sait qu’il aime avec nostalgie la télé période ORTF), émission longuette au-delà du raisonnable (plus de deux heures trente), journaliste complaisant (pour être charitable), panel endormi (ou asphyxié, car le Président a monopolisé la parole), sujets rebattus, l’émission avait paraît-il tout pour plaire.
Nicolas Sarkozy voit-il que ce qui pouvait marcher en campagne électorale (où l’on demande à un candidat d’être chanteur de charme) n’a plus rien à voir avec ce qu’il faut dire (et surtout faire) lorsque l’on est au pouvoir et que l’on doit aussi gérer?
Il semble bien que quelques points Pinocchio de plus sont venus s’inviter au non-spectacle.
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MàJ quasi immédiate en raison de l’actualité: audience en baisse.

Les quatre vérités

Pendant que Brice Hortefeux se dépêche de sortir SES quatre vérités la veille d’être invité dans l’émission, peut-être pour qu’on ne le prenne pas sur le fait pendant, Nicolas Sarkozy peut se demander pourquoi on ne l’invite jamais, lui.
Pourquoi?
D’abord parce que ce n’est pas la place pour le Président de la République, et aussi parce qu’on risquerait d’exploser le compteur au point Pinocchio.

Note à 9h (sans avoir ouvert la télé): on me soufle dans l’oreillette dit que l’invité n’est pas Brice Hortefeux ce matin, mais Bruno Lemaire, et qu’il est « premierministrable » lui aussi. J’ai dû mal entendre hier soir.