Prié de moraliser son réseau social, Facebook exempte cependant les déclarations des politiques de tout fact-checking. De quoi s’interroger sur le poids des fake news dans la future campagne présidentielle américaine.
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Fake checking
In dessin on 25 septembre 2019 at 11:37Eux y en a vouloir des sous
In dessin on 19 avril 2018 at 09:45TF demande une coupure de pub supplémentaire dans les films…
Le Président aux évêques
In dessin on 10 avril 2018 at 08:43À quelques semaines de son premier anniversaire de mandat et en pleine séquence médiatique, il est à peine croyable, le discours d’Emmanuel Macron à la conférence des évêques, et l’invite faite aux Catholiques par le Président élu d’un pays laïc. Il est sensé défendre la laïcité et pas Dieu est avec nous, non?
Aux Assises à Tours: jeudi après-midi
In dessin on 20 mars 2018 at 10:17J’ai raté le début et la fin des Assises -et la Ministre; on ne fait pas toujours ce qu’on veut-, mais je ne regrette pas le voyage.
Ai-je bien entendu Noël Mamère? J’interprète un peu, la fatigue sans doute…
Manichéisme, pensée unique, monde binaire… ça dure au moins depuis George Bush et ses réactions aux attentats de 2001.
Presse d’opinion vs. presse d’information, faites votre choix.
Précaires, pigistes et pré carré.
Facts vs. fake.
Conseil de déontologie: où en est-on? quels sont les risques?
Christophe Deloire parle de la future loi contre la désinformation.
Christophe Deloire prône la loi de la sagesse.
Que faire des sites satiriques, comme le Gorafi, lorsque l’on commence à les prendre pour la réalité?
On accuse de plus en plus les journalistes de faire du copier-coller.
Comme le relève un sondage ViaVoice pour les Assises, les journalistes sont toujours considérés comme utiles par les Français, mais ils rechignent à payer l’information. Mais qu’en attendent au juste les Français?
Thomas Sotto et Cyril Petit soulignent que l’investigation existe bien dans les médias, mais qu’elle a un coût.
Les étudiants en journalisme, venus nombreux aux Assises, s’interrogent sur leur avenir professionnel et social.
Faut-il maintenir l’arrêt de la publicité sur le service public après 20 heures? Et pourquoi les chaînes privées françaises, qui sont autorisées à le faire, ne coupent pas leurs journaux télévisés? Les débats sont ouverts.
Faut-il un conseil de presse, comme au Québec?
Et c’est tout pour aujourd’hui.
Ah doo doo doo doo doo: coupure pub
In dessin on 8 août 2017 at 09:00La petite fausse pub de la coupure d’été: Dailylotion
Merci Damien pour l’idée de départ.
Assises du journalisme #3.1
In dessin on 7 novembre 2013 at 11:05Assises du journalisme #1.3
In dessin on 6 novembre 2013 at 09:36Un jour sur le Tour de France 2012
In dessin on 12 juillet 2012 at 00:19Etape 6, Epernay-Metz, 6 juillet
Orage. Un TGV en retard. A Paris, il me faut sous l’averse courir entre les deux gares tout proches pour attraper le train pour Hirson. La pluie ne cesse que peu avant Soissons, me laissant quelque inquiétude pour l’étape du lendemain. Accueil très amical à l’hôtel par l’équipe d’Orange, Catherine, Cécile et les garçons, qui me reçoivent comme si on ne s’était pas quittés depuis un an.
Au dîner, le petit jeu des pronostics, qui doit exister en marge de toute compétition sportive, bat son plein entre les convives. Les pilotes d’Orange, les trois anciens coureurs Charly Mottet, Eric Caritoux et Patrice Esnault, se font tenir la dragée haute par Adrien, du staff, dont ils doivent bien reconnaître avec un brin de jalousie l’époustouflante culture cycliste.
Le lendemain, liaison jusqu’à Epernay. Nous allons, les deux Catherine, faire l’étape dans la caravane publicitaire. Sur une place à l’écart du village-départ, presque vide à notre arrivée, les véhicules se rangent l’un après l’autre en file indienne.
Tous sont remplis jusqu’à la gueule des cadeaux qui seront distribués toute la journée sur la route. Toutes les marques forment une mosaïque pétant de couleurs et de formes comme de gros bonbons. Certains véhicules plus qu’improbables, comme le lion LCL qui ouvre la marche, les chars à chevaux du PMU, les cyclistes géants en polystyrène posés sur des karts, la hutte d’épis de blé de Banette, une nacelle de montgolfière en osier motorisée, ou la bouée-canard jaune du journal Aujourd’hui en France, en côtoient d’autres plus classiques, simplement siglés aux couleurs de la marque ou plus discrètement décorés. La cote d’amour des deux-chevaux Cochonou en carreaux Vichy rouges est au plus haut dès le point de rassemblement, et cela se vérifiera tout au long de l’étape.
Nos véhicules, pour la marque Bic, sont des C3 aménagées. L’avant est normal, pour le conducteur et un passager; le toit est ouvert, avec un arceau de rallye à l’arrière, qui permet à une jeune fille de se tenir debout dans le véhicule, de se trémousser au rythme de la bande-son, et d’envoyer les cadeaux en s’appuyant. L’arceau est surmonté d’un totem publicitaire en polystyrène ou en plastique peint qui représente un objet de la marque. Heureusement, il ne pleuvra presque pas au long de l’étape, car nous sommes bien peu protégées.
En attendant le signal du départ, tout le monde s’affaire autour des véhicules. Il faut briquer et faire briller, monter les drapeaux et les portiques, tester les accessoires. Beaucoup de marques font appel à des acrobates et des danseurs, certains professionnels, qui doivent s’échauffer avant l’effort. La caravane forme un petit monde à part, clos, qui vit sa vie en parallèle du Tour, sans presque jamais y toucher, ni tout à fait dedans, ni tout à fait dehors. Ce sont pour la plupart des étudiants, qui se font ainsi un peu d’argent, en voyageant, dans des conditions plutôt précaires, en travaillant dans le froid, sous la pluie, mangeant mal et dormant peu et loin des étapes. En trois semaines, ils verront très peu de choses du Tour lui-même. Comme dans tout groupe humain, les clans se forment; les accointances et les animosités aussi. Mieux vaut bien s’entendre dans une aussi petite communauté. On chahute un peu. On se donne les dernières consignes. On s’encourage. On accueille aussi quelques curieux venus chercher des cadeaux.
Cette fois, c’est parti. A la sortie du parking, un gilet jaune vérifie que les ceintures sont bien sanglées, que les harnais de sécurité sont bien accrochés, et que pas un mousqueton ne traîne. Dans un ordre bien défini, la caravane s’ébranle dans les rues d’Epernay. La foule est déjà nombreuse, alors que les coureurs passeront là dans près de deux heures. Les gens nous saluent. Difficile de savoir s’ils sont contents de nous voir, ou s’ils tendent les bras pour attirer notre attention et avoir des cadeaux. Rapidement, tout doute s’estompe: c’est bien pour les cadeaux qu’on nous acclame avec tant d’entrain.
Pour les chauffeurs des véhicules, la conduite est assez technique. Il faut tout à la fois coller d’assez près le véhicule qui précède, en quinconce pour distribuer à gauche et à droite de la route, et serrer au plus près les côtés en prenant garde à l’imprudence des spectateurs, qui sont bien souvent inconscients du danger. La route est fermée, ce qui n’exclut pas la vigilance. Les ronds-points, bien indiqués par une signalétique spéciale, ne sont plus les pièges qu’ils étaient il y a quelques années. Pour autant, il y a souvent là plus de monde qu’ailleurs. Pour les lanceurs, il faut envoyer au sol, aux pieds, pour ne pas risquer de blesser, et faire attention à ne pas trop frôler la foule: on se fait facilement pincer ou attraper le bras. Dès que les véhicules ralentissent ou s’arrêtent, la foule s’agglutine en sollicitant des cadeaux. On zigzague parfois lorsqu’il faut laisser passer une voiture officielle, un véhicule de la caravane qui remonte la file après un arrêt, ou les breaks des équipes chargés des vélos qui filent vers l’arrivée. Les bandes-son qui tournent en boucle au-dessus de nous sont courtes et gueulardes, et se répètent à en devenir entêtantes. Pas d’arrêts prévus pour la caravane. Comme pour les coureurs, les pauses se feront en rase campagne, au petit bonheur la chance, à charge ensuite de remonter la caravane pour retrouver sa place dans la file.
Au centre-ville, les spectateurs se tassent derrière les barrières, se disputant parfois pour les meilleures places. Dans les faubourgs, les rangs s’éclaircissent. Dès qu’on sort de la ville ce ne sont plus que de petits groupes épars. Mais à chaque carrefour, à chaque parking, chaque petite côte, les gens sont plus nombreux. Ils viennent à pied, à vélo, en voiture ou en camping car. Une cavalière nous suit quelques instants. Les villages sont pavoisés, ont sorti leurs plus beaux atours, et parfois en profitent pour organiser une fête.
Nous traversons la Brie champenoise, puis la Champagne crayeuse. Les villages sont à colombages. Champs de blé, d’orge, pommes de terre, navets, luzerne, tournesols, des forêts. A Châlons, la foule est à nouveau nombreuse, au plus serrée près de la cathédrale. Puis, en campagne, l’heure s’avançant, ce sont des pique-niques que l’on commence à voir fleurir au bord de la route. Les drapeaux sont nombreux, de toutes les nationalités représentées sur le Tour.
Après la Champagne, ce sont l’Argonne, le Barrois, la Woëvre, puis le plateau lorrain et le Pays messin. La petite côte de Buxières, après Saint-Mihiel, classée en quatrième catégorie, est en principe la seule difficulté du jour. Au débouché du défilé des Eparges, la Woëvre, après les paysages fermés de Champagne, offre le vaste panorama de la Madine au regard. Puis c’est à nouveau le plateau, Chambley et sa base aérienne, Gorze, et la descente sur Metz.
A l’arrivée aux Arènes, derrière le centre Pompidou-Metz, à peine déposées par nos pilotes, nous filons rejoindre Benjamin qui nous fait visiter le dispositif d’Orange pour la diffusion et le centre de presse de 450 places installé dans la salle du palais des sports. Orange équipe ce centre de presse volant qui change de place chaque jour, pas toujours aussi confortablement installé que dans la salle omnisport, en fournissant à chaque poste de travail des moyens de communication adaptés aux besoins de journalistes, de photographes, de cameramen et de radioreporters. Ces moyens mis à disposition sont payants par un système de tickets, et sont autonomes et sécurisés, doublés pour minimiser les risques de panne. Les équipements de transmission sont différents au village-départ et au village-arrivée. Celui des arrivées est beaucoup plus complexe, et beaucoup plus long à installer. Il met en œuvre des techniciens locaux, qui travaillent surtout en amont depuis plusieurs semaines avant l’arrivée du Tour de France, et d’autres qui se déplacent avec d’étape en étape, démontant le soir après que tout le monde soit parti pour remonter plus loin avant que tout le monde n’arrive.
Vite, on court ensuite vers la ligne d’arrivée, juste à temps pour boire un verre et voir Peter Sagan remporter l’étape au sprint, juste avant l’orage, puis ses poursuivants, étalés dans le temps après l’énorme chute des hauts de Gorze.
Pour repartir prendre le train, Metz n’est qu’un immense embouteillage, un entrelacs de travaux et des encombrements dûs au Tour. Mais je repars avec une grosse envie, celle de revenir sur une étape ou plus l’an prochain.
(Dessin demain… si je peux!)